septembre 9, 2013

Torquest à la recherché d’affaires avec son nouveau fonds de rachat

Les sociétés de placement privé américaines recherchent des affaires partout au Canada, mais les sociétés canadiennes continuent de croire qu’elles peuvent remporter les transactions qu’elles convoitent.

Mieux encore, lorsqu’il s’agit de vendre, la présence d’argent américain au Canada implique un plus large éventail d’acquéreurs potentiels.

« Les américains sont très nombreux à venir au Canada », déclare Brent Belzberg, fondateur et associé directeur principal chez TorQuest Partners, une société basée à Toronto qui gère près de 1 milliard de dollars de capitaux privés. « Un grand nombre de transactions sur le marché des petites et moyennes entreprises sont commanditées par des sociétés américaines qui font des offres à leur sujet. Cependant, ces sociétés ont tendance à réaliser des acquisitions lorsque nous réalisons des cessions, contrairement à lorsque nous achetons. »

M. Belzberg, l’un des pionniers du rachat au Canada, a désormais plus d’argent pour mettre cette théorie à l’épreuve, car il vient de clôturer un nouveau fonds de rachat de 535 millions de dollars appelé le Fonds III de TorQuest Partners. L’annonce officielle sera faite ce jeudi.

La société cherche à investir entre 15 millions de dollars et plus de 100 millions de dollars du capital du fonds en transactions, principalement au Canada.

Le fonds de TorQuest se positionnerait ainsi comme l’un des plus grands fonds réunis au Canada ces dernières années, seuls quelques fonds d’investissement privé pouvant dépasser la barre des 500 millions de dollars. Depuis 2011, seuls six fonds de rachat canadiens ont dépassé cette barre, selon les chiffres fournis par Thomson Reuters.

Cependant, les sociétés canadiennes né sont plus les seules à écumer le marché canadien des petites et moyennes entreprises à la recherché de transactions. Des sociétés américaines comme WynnChurch Capital et Huron Capital Partners ont ouvert des bureaux au Canada, et commencent à inscrire des transactions sur leur tableau de chasse. D’après les observateurs, la plupart de ces sociétés né recherchent cependant pas des transactions par leurs propres moyens. Elles font plutôt appel à des intermédiaires tels que des banques d’investissement pour réaliser une mise en vente ou aux enchères.

Quant aux sociétés canadiennes, « les flux de transactions exclusives locales sont souvent de leur côté », déclare Kirk Falconer, directeur de la recherché, investissement privé pour Thomson Reuters au Canada et rédacteur en chef du site peHUB Canada.

M. Belzberg affirme que sa société voit en général des concurrents américains lors d’enchères. Selon lui, les réseaux des sociétés américaines en quête de rachat né sont pas encore suffisamment étendus pour qu’elles dénichent autant de transactions exclusives que les sociétés canadiennes présentes sur le terrain depuis des années. Il voit arriver la plupart d’entre elles lorsque TorQuest est prête à vendre.

« Si nous tentons de passer à un niveau supérieur au nôtre, nous allons tomber tout le temps sur des sociétés américaines », déclare-t-il. « Si nous restons à un niveau en dessous, cela nous permet d’être à une place où les transactions né peuvent pas être facilement cédées par Piper Jaffray ou Lazard. Il est alors plus facile pour nous de les acquérir au Canada et de bien les positionner pour pouvoir les céder [aux gestionnaires de fonds américains]. »

TorQuest finalise actuellement le désengagement initial d’entreprises de son deuxième fonds. Concernant deux entreprises que TorQuest est en train de céder, Mr. Belzberg déclare « Elles possèdent toutes les deux d’importantes participations de commanditaires américains et constituent des transactions canadiennes. »

TorQuest a conclu une entente de vente d’Associated Brands, fabricant de produits alimentaires tels que des bouillons et des gélatines, pour un montant de 187 millions de dollars, à TreeHouse Foods, Inc. TorQuest avait réalisé l’acquisition de cette entreprise il y a six ans dans le cadre d’une transaction estimée à 45,7 millions de dollars, selon Bloomberg.

Toujours selon lui, d’autres désengagements annoncés du Fonds II de TorQuest devraient générer d’importants rendements.